L'historique de Flesquières

Plusieurs objets découverts sur le terroir témoignent d'une présence humaine au Paléolithique moyen et au Néolithique.
La photographie aérienne a également mis en évidence la présence d'une villa gallo-romaine au lieu-dit Aubertin.

La fin du XIXe siècle est marquée par le passage du chemin de fer dans la commune. Totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle bénéficie pour sa reconstruction d'artistes de renom.

Dès le XIe siècle, seigneurs de Flesquières et bourgeois donnent des terres à des établissements monastiques (Saint-Géry, chapitre Notre-Dame, Vaucelles, Honnecourt...) mais la donation de l'autel de Felcheriae par l'évêque Burchard à la cathédrale Notre-Dame de Cambrai en 1121 est le véritable acte fondateur de la paroisse.

D’abord appelée Feleskieres en 1096, la commune ne prend son nom actuel qu’en 1373. Entre ces deux dates, le nom a beaucoup évolué (Felcherioe, Felchires, Flekieres et flequière). L’origine du nom vient à chaque fois du latin Felgaria : lieu planté de fougères. L’histoire de la commune est surtout marquée par les deux guerres mondiales. En novembre 1998, un tank est retrouvé dans la commune. Il montre le passage de la première guerre mondiale et notamment de la bataille de Cambrai. Ce char a été détruit pendant ces combats. À son bord, il y avait huit hommes. Ils sont aujourd’hui enterrés au cimetière militaire de la commune. Flesquières était un important champ de bataille. Plus de 800 personnes se sont affrontées au niveau de Flesquières. Sur un front de huit kilomètres, sont alignés 476 chars du « Tank Corps » de la 3e armée, chargés d’ouvrir la voie aux fantassins à travers les lignes ennemies, sur un terrain calcaire qui évitera aux engins de s’embourber.  En 1917, les Allemands avaient tout rasé. Le village obtient d’ailleurs la Croix de guerre à la fin de la guerre. La bataille de Cambrai a fait plus de 100 000 morts (45 000 côté allemand et 55 000 côté britannique).

 

Le village rebâti après la guerre

Tout le village est reconstruit après 1918. Pierre Leprince Ringuet, architecte a participé activement à cette reconstruction. En mai 1940, Flesquières va de nouveau connaître les horreurs de la guerre. Une vingtaine de soldats d'une troupe abandonnée se trouve dans le bois d'Orival. 17 de ces soldats ont été massacrés par les allemands. Chaque année, un hommage leur est rendu dans la commune. Le 19 mai 1940 est en effet fêté tous les ans. Sur la place du village, deux monuments ont été bâtis. L'un des deux est dédié à ces 17 soldats tués.

 

Les bâtiments remarquables de la commune

Les bâtiments remarquables sont très nombreux dans la commune.La ville possède plusieurs chapelles réparties aux quatre coins du village. La chapelle CRAPEZ se trouve au beau milieu du cimetière. On y trouve également la chapelle de Notre dame de Bon secours. Enfin, dans la rue du Calvaire on trouve la dernière chapelle de la commune. A Flesquières on trouve aussi un château dit "de la retraite". Les combats ont fait rage pendant les deux guerres. Une partie de la bataille de Cambrai s'est notamment déroulée à Flesquières.

Deux cimetières britanniques sont construits au lendemain du premier conflit mondial et aujourd’hui, la Commune de FLESQUIERES, qui fut au centre du dispositif de la bataille de Cambrai en novembre 1917, a acquis une notoriété incontestée à travers le monde et est devenu un lieu de mémoire.

Le monument aux morts a été construit par Pierre Le Prince-Ringuet. Ce monument a été inauguré le 30 août 1925. il a permis une grande partie de la restauration de la commune après la première guerre mondiale. Ainsi, la mairie, le monument aux morts, le château et la chapelle du cimetière ont été rebâtis par l'architecte.

L'Eglise Saint-Géry (source : tourisme-cambresis.fr)

Elle fait partie des églises de la reconstruction de l'architecte Leprince Ringuet. Elle fait partie des merveilles de la reconstruction du canton de Marcoing. Les devis et plans sont proposés par M. Portier et M. Leprince-Ringuet, architectes en pleine maturité, le 16 juin 1922. Elle est réalisée entre 1923 et 1928 et est béni le 28 mars 1926. La vigueur des combats de la Bataille de Cambrai et l'importance du nombre de sapes rendent particulièrement complexe l'établissement des fondations. Parmi les pièces remarquables de l'église, se trouvent le maître-autel dû à Goblet, marbrier cambrésien, une croix en filigrane dans le style Arts déco due à Leprince-Ringuet, les statues en bronze du Sacré-coeur et de Saint-Géry et des mosaïques dues à Cristofoli de Cambrai, et enfin les orgues des frères Coupleux (1927). Les vitraux de l’Eglise ont été réalisés par Lecourt et Mazard de Vanves, puis rénovés récemment par Claude Barre, d’Amiens, meilleur ouvrier de France en 1998. Le chœur de l’Eglise dispose de fresques du peintre Emile Flamant, réalisées en 1928. L'église a été classée grâce au chemin de croix, à la fresque et aux vitraux assez extraordinaires présents à l'intérieur de cette église.

L'ancien presbytère est aujourd'hui transformé en médiathèque. La commune possède également des grottes assez remarquables.Enfin, l'un des véritables patrimoines de Flesquières c'est sa population. En 1865, on comptait plus de 805 habitants à Flesquières. Suite aux guerres, il n'y a désormais plus de que 283 habitants. Marqué par les guerres, le village a récemment construit une table ronde visant à retracer la première guerre mondiale.

Le Tank de Flesquières

            Au cours de la 1ère guerre mondiale, une nouvelle arme apparaît sur le champ de bataille : les tanks. Leur emploi a pour but de traverser les lignes allemandes et en particulier la ligne Hindenburg, réputée infranchissable. Ils sont utilisés massivement lots de la bataille de Cambrai, le 20 novembre 1917, provoquant un effet de surprise dans les rangs allemands. Toutefois, la résistance de l’ennemi reste vive à Flesquières, où de nombreux chars sont détruits par l’artillerie et notamment le D 51 « Déborah » dont cinq membres de l’équipage sur huit trouveront la mort durant le combat. Il sera enfui au printemps 1918.

En novembre 1998, grâce à l’opiniâtreté d‘un passionné et d’une poignée de volontaires, celui-ci est localisé et déterré. Il est actuellement exposé dans le centre d'interprétation qui lui est dédié, à côté du cimetière anglais, le Hill British Cimetery. Ce musée accueille dorénavant Déborah, ainsi qu'une vaste collection d'objet et d'ouvrage sur la 1ère guerre mondiale. C'est un véritable lieu chargé d'histoire qui caractérise dorénavant le village et pour lequel il faut être fier.

Une association, « L’Association du Tank de Flesquières », composée d’une cinquantaine de membres, dont un bureau d’animation, a été créée en 2001. Elle assure la mise en valeur du site et l’accueil de nombreux visiteurs français, britanniques et autres, tout au long de l’année.

Un mémorial avec table d’interprétation et d’orientation sur la bataille du Cambrésis a été érigé en sortie du village, en haut de la Rue du Moulin.

 

 

Les actualités et sites touristiques du village sont également décrits sur le site de l'office du tourisme de Cambrai.